Le Monument aux morts  

                                           

                                                                                     Inauguré le 22 juin 1924 

 


Dimanche 22 Juin 1924, cérémonie commémorative "Inauguration du monument".


Le programme de cette journée (22 Juin 1924):
Avant la cérémonie religieuse, salut des ex-combattants aux tombes des soldats inhumés en terre natale.
9h30, office solennel à la mémoires des huit victimes lignoises de la grande guerre.
A l'issue du service, bénédiction du monument, Cantate "A nos morts" par un groupe de dames et messieurs de la commune, avec le concours de l'Union Fraternelle.

14h, Rassemblement , grand'route.
14h30, Départ du cortège.
14h45, Réception des autorités: Officier superieur représentant S. M. le Roi, Mlle Orianne, poilus de France, etc..;
15h30, remise solennelle par M. le Délégué du Roi et du Ministre de la Défense Nationale des superbes drapeaux offerts par Mlle Orianne aux Combattants d'Arbres et de Ghislenghien et de l'étendard donné par l'Administration communale de Buissenal à la section F. N. C.. Inauguration du Monument élevé à la mémoire des Combattants de la commune, français et belges, tombés au champ d'honneur.
17h30, grand concert artistique par la musique du 1er Regiment des Guides (Directeur: Lieutenant A. Prévost).

Pour l'Administration communale: le Bourgmestre, A. Louys; le Secrétaire, G. Broquet.
Pour la fanfare l'"Union Fraternelle": le Président d'honneur, S.A., le prince de Ligne; le président, A. Horlait; le directeur, E. Jeannelle; le secretaire, G. Mertens.
Pour le comité du Monument: le Président d'honneur. J. Rivière; le Président. J.-B Carnois; le vice-président. O. Liéteur; le secrétaire-trésorier. L. Grosse; Les commissaires: O. Bruneau, Ch.-J. Horlait, Ch. Horlait.
Pour la F. N. C. Groupement régional d'Ath: Le président d'honneur. J. Janne; Le président. F. Barrez; les vice-présidents. R. Meunier, J.-B. Becq, Théo. Corbisier; les secrétaires, R. Dondez et A.-A. Caulier; Les trésoriers: C. Foucart et A. Craulin, le directeur des fêtes: J. Leblanc.
Pour la F. N. C. Section de Ligne:  Le président, G. Gossart; Le vice-président. F. Gorts; Le secrétaire, A. Tillier; Le trésorier, C. Foucart.


Articles parus dans "Le Courrier de l'Escaut":


Ligne, Dimanche 22 Juin 1924, La journée de la reconnaissance.
Par un radieux soleil de prairial, les fêtes du Souvenir se sont déroulées magnifiquement.
Aux façades, des drapeaux flottaient nombreux, concrétisant les épanchements d'un peuple reconnaissant envers les héros de l'épopée nationale.
La population Lignoise avait voulu (il faut l'en féliciter) associer d'une façon intime et l'idée religieuse et l'idée patriotique.
A 10 heures, l'église, délicieusement décorée, était envahie par une foule qui remplissait jusqu'aux moindres recoins de l'édifice. Dans le chœur: Mlle Orianne, la grande patriote et bienfaitrice des jass, le colonel du génie, de réserve, Léon Dubuisson, enfant du terroir, M. Fernand Barez, l'actif président du groupement régional d'Ath (F. N. C.). Dans le transept: les parents de feu les soldats; les écoles, la section locale des ex-combattants. Au cours de l'office, les chants liturgiques à deux voix, interprétés supérieurement par un groupe d'amateurs, provoquèrent une religieuse émotion.
Après l'Evangile, M. l'aumônier divisionnaire Hannart montra dans une peinture vivante et poignante l'immolation de nos combattants. Il mit en relief leur fin sereine sous la mitraille, exhorta d'une façon prenante son auditoire à ne jamais oublier les huit victimes de la commune, dans nos prières, et à toujours ménager à leurs frères d'armes "réchappés" de la grande tourmante une reconnaissance sans bornes.
A l'issu du saint Sacrifice, la foule se dirigea vers le monument. Après une vibrante allocution de M. le Curé, la pierre évocatrice de l'héroïsme des Lignois tombés à l'ennemi, fut bénite. La pieuse cérémonie se clôtura par l'exécution de la cantale  "A nos Morts".
Cette mélopée chantée par un fort contingent de dames, fillettes et messieurs, soutenu par quelques cuivres, a remué l'assistance jusqu'au plus profond de l'âme.
L'après-midi, un cortège composé de nombreux groupement étrangers, venus affirmer leur fraternité et leur solidarité avec les combattants de Ligne, a défilé devant des milliers de curieux et s'est disloqué sur place.
Devant le monument, M. J. Rivière, président du comité, fit remise du mémorial à la commune en priant les autorités d'en faire  un respectueuse garde. M. le Bourgmestre remercia la population et la Commission organisatrice d'avoir voulu que le souvenir de nos glorieux morts ne s'effaçât jamais.
Le lieutenant colonel Jacquemain a porté le salut de l'armée et les hommages du ministre de la D. N.
Au nom de nos Souverains, Mgr le Prince Eugène de Ligne, officier de réserve, magnifia éloquemment la bravoure des troupes nationales au service desquelles son frère tomba.
Il exprima ses pieux sentiments à la mémoire des soldats nés sur terre de ses ascendants.
A son tour, le Président des "Poilus de France", résidant en Tournaisis, parla avec chaleur, de la noble cause défendue côte-à-côte par les gars des nations sœurs.
Enfin, M. Barez, président régional de la F.N.C., remercia les ardents porte-paroles précédents. Il montra que la journée était celle du souvenir des 52 mois lugubres. Il convia l'assemblée à la gratitude aux défenseurs du sol patrial, qui du fond de la tombe, nous dictent notre devoir pour l'avenir.
Dans le profond silence, la voix du Président de la section locale des ex-combattants énuléra avec mélancolie, les noms de ses compatriotes qui ont laissé leur vie dans la bataille:
Lieutenant Horlait Emile; soldats: Baivier Georges, Carlier Jules, Destrebelle Charles, Dubois Georges, Picas Marcel, Sodoyer Frédéric, Wyon Gustave.
Cet appel des noms augmenta la tristesse chez les parents dans le coeur desquels passèrent des ombres très chères..."Morts pour la Patrie!".
A ce moment, l'on dévoila le cénotaphe conçu en style noble. Sa facture s'harmonise heureusement avec le rieau de verdure tout proche. Confiés à la vénération durable de la postérité, les noms des vaillants, entourant une épée émergeant d'une couronne de lauriers, sont gravés dans le granit.
Ce fut alors le cortège de ceux qui déposèrent, à profusion, au pied du socle commémoratif des fleurs du pays.
L'impressionnante journée de la reconnaissance se termina par une solennité musicale.
Après tout ce qu'on a dit de la musique des Guides, de sa belle et judicieuse composition artistique, de sa direction savante, des difficultés dont elle se joue, de sa rare finesse d'interprétation, toutes choses appréciées aux quatre coins de l'Europe, il est presque inutile d'apporter ici une appréciation quelconque que nous devrions d'ailleurs écourter pour nous en tenir aux limites qui nous sont assignées. Bornons-nous à acter que cette harmonie d'élite où dominent les lauréats de conservatoire, a littéralement étonné les fervents amateurs par l'aisance absolue avec laquelle elle surmonte les plus grandes difficultés  d'ensemble, de vélocité instrumentale, de nuances et de rythme. Il se trouvait justement là, et de chaque classe, un nombre d'instruments savamment rassemblés pour donner aux œuvres des maîtres l'interprétation exacte et colorée qu'exige leur grand caractère.
La phalange et son sous-chef M. Van Herck, remplaçant le directeur retenu au tournoi provincial de musique, ont droit aux plus vives félicitations.
Les chaleureux bravos par lesquels la foule a souligné chacun des morceaux ne sauraient traduire, pas plus que nos phrases banales, la grande admiration, la satisfaction intense que l'audition brillante du 22 Juin a suscitées.
Honneur aux organisateur de cette inoubliable manifestation patriotique!
Article "Courrier de l'Escaut" - 26 Juin 1924
Mgr le Prince Eugène de Ligne  ....(Eugène II, 11ème Prince de Ligne 1893-1960, épouse: Alix de Luxembourg)



Ligne, L'Union Fraternelle
Il convient de mettre sympathiquement à l'honneur notre réputée fanfare qui a rehaussé brillamment les festivités patriotiques. La veille du grand jour de la Commémoration, la phalange lignoise nous a gratifiés d'un beau concert qui a prouvé combien le style et la pureté sont les points de mire du talentueux directeur M. Jeannelle. Et tout le long de la journée dominicale, les dévoués musiciens  furent sur la brèche:  ils accompagnèrent la cantate et jetèrent, à satiété, aux échos l'originale marche "Aux Champs!", notre hymne national et la verveuse Marseillaise.
OMISSIONS: A l'énumération des autorités présentées à l'office solennel, il faut ajouter:  M. le Bourgmestre, le Conseil communal, M. J.-B Carmoy, président du Comité du Monument et le capitaine Dubuisson, des carabiniers, qui escorta, sous sa glorieuse tenue, ses concitoyens ayant porté nos armes à la victoire.
Article "Courrier de l'Escaut" - 28 Juin 1924.




Ci-dessous, quelques photos de cette cérémonie.

   
   
   


     

Dimanche 29 Septembre 1946, cérémonie commémorative "ajout de 5 noms sur le monument".

 

 

Articles parus dans "Le Courrier de l'Escaut" et "Le Soir":

 

 

Ligne, fête de reconnaissance.

Au cours de la dernière guerre, cinq braves enfants de Ligne ont payé de leur vie leur amour sacré de la Patrice envahie une seconde fois par les hordes allemandes.

Dimanche prochain, après-midi, à l'initiative des groupements de résistance et patriotiques, et sous les auspices de l'administration communale, une plaque commémorative, portant les noms des héros de la commune, sera placée sur le monument. A cette occasion, une grande manifestation patriotique et de reconnaissance aura lieu. Voici le programme:  A 3 heures, formation du cortège à la place de la gare. A 3h 1/2, Salut pour lerepos de l'âme des morts durant la guerre. A 4h 1/2, bénédiction de la plaque et discours.

Nul doute que les habitants de Ligne se feront un pieux devoir de s'associer à la fête et que le souvenir des nouveaux martyrs de la barbarie teutonne ne sera jamais oublié.

Article "Courrier de l'Escaut" - 27 Septembre 1946.


 

Ligne, Deux mémoriaux
La jolie commune de Ligne a commémoré ce dimanche, devant une foule très nombreuse, le souvenir des martyrs de l'oppression allemande et de deux enfants de la cité morts pour la patrie.

Deux mémoriaux ont été inaugurés, qui portent d'une part les noms de Mullier Jules, Pardonce André et Hurtebise Maurice, assassinés par la Gestapo et, d'autre part, ceux de Plouquet Roger et Cambron Léon qui furent tués au combat en 1940.

De belles cérémonies ont rappelés le sacrifice de ces héros; cérémonies auxquelles s'étaient associées les groupements de la résistance, les anciens combattants et toute la population lignoise.

Article "Le Soir" - 01 Octobre 1946

 


     
     

Ci-dessous, le drapeau de la Fédération des Combattants de 1940-1945  "Commune de Ligne"

                     

                EENDRACHT MAAKT MACHT                     L'UNION FAIT LA FORCE

     
     


     
     

 Ci-dessous, une photo des prisonniers de guerre   (prise à leur local, café Bobino " Chez Martha", Ligne).

                                  Situé au coin du carrefour "Rue de la brasserie - Rue des Wattines", juste a droite de la boucherie Bruno Degand.

                

     

Debouts à partir de la gauche

Georges Decostre, Fernand Wattecamps , Albert Masure, Camille Jouret, Remy Jauniaux, Georges De Blomme, Nestor Declève, Emile De Leeuw, Marcel Foucart, Walter Henno, Emile Carlier, Pierre Willems "à l'arrière plan", René Barbieux, Victor Lemoine.

Assis, à partir de la gauche

Lucien Destrebecq, Edmond Quittelier, Georges Herlez, Léon Grosse, Arthur Gorlia dit « le petit Tur », Marcel Renard, Ferdinand Morleghem (seul combattant de 14-18 dans ce groupe, né en 1897, il s’était engagé à l’âge de 17 ans), Gaston Jehansart.

   

     
     

En Avril 1999, la société des combattants Lignois étant réduite à quelques membres, celle-ci demandera à la société des combattants (F.N.C section de Ath) de bien vouloir l'accepter au sein de leur société.

 

     
     

 

Photos de différentes médailles:

 

   

 

         
         
         
         
         
         

 
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