Florimond Bruneau
30/07/1877  -  16/09/1956


 
Florimond Bruneau ! 
Ah, vous devez vous poser des questions. Qui est-il? pourquoi lui? pourquoi lui consacrer une page sur ce site? qu'a-t-il fait de bien spécial? etc...       Voyez ci-dessous:
 
 
30 Juillet 1877. Naissance de Mr Florimond Bruneau.
 
Mr Florimond Bruneau, fils de Léopold Bruneau, meunier de Montroeul-au-bois, est né dans l'ancien relais de diligence des Quatre-Pavés, fit ses études à l'Ecole Normale de Bonne Espérance où il conquit son diplôme d'instituteur le 31 Juillet 1896.  Il enseigna dans son village, puis à Ligne.
Outre le fait qu'il enseigna à Ligne, qu'il habitait notre magnifique village "Ligne", il était aussi poète, écrivain, artiste peintre, homme de lettres.
 

A gauche: Oscar Bruneau,     debout: Florimond Bruneau,     à droite Léon Bruneau
La dame serait la tante qui aurait aidé les 3 frères dans leurs études.
 
 
Mr Florimond Bruneau
Instituteur à Ligne,
(Fut directeur du Journal de Leuze)
Artiste Peintre,
Homme de lettres,
Receveur honoraire de la Commission d'assistance publique de Schaerbeek,
Officier de l'Ordre de Léopold II,
Chevalier de l'Ordre de la Couronne,
 
 
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Mai 1923. Présentation deux toiles rue de la ruche, au Troisième Salon d'Arts à Schaerbeek: Soleil de Printemps et le Ruisseau.
 
 
1927. Exposition à la Cimaise.
 
1939. Exposition au Cercle artistique et Littéraire.
 
 
1948. Exposition à La Toison D'Or.
 
 
6 Juillet 1952. Médaille d'argent de la Ville de Paris (Meilleur peintre du Benelux)
 
 
1953. Rétrospective de son œuvre au Théâtre de Poche
 
 
1954. Edition du livre "Contes du Pays d'Ath" de Florimond Bruneau.   Editions DURENDAL

                             
 
 
24 Juin 1954. le Roi le promut au rang d 'Officier de l'Ordre de Léopold II.
 
 
16 Septembre 1956. Décès de Mr Florimond Bruneau.


(Article paru dans le journal "Le Soir" en date du 19 Sept. 1956).
LE PEINTRE FLORIMOND BRUNEAU EST MORT
   Florimond Bruneau est mort. C'est avec une douloureuse surprise que nous avons reçu, ce matin, cette carte de Michel de Ghelderode : "Florimond Bruneau, que vous aimiez comme je l'aimais et comme tous l'aimèrent, s'est éteint doucement dimanche, vers la soirée, beau dans la mort non moins que dans la vie".
   Cette fin ressuscitait pour nous plus de dix ans d'une féconde amitié. Florimond Bruneau était artiste au sens le plus humain du mot. Souvent, nous allions le voir dans sa maison de la rue de la Marne, à Schaerbeek, où il avait réuni avec un patient émerveillement, des objets d'un autre âge. Il conservait même dans son jardin des pierres originales de l'église de Saint-Guidon.
   C'est dans le décor médiéval de sa maison "où l'on pouvait admirer un vitrail de l'île de France et une tête sculptée d'Henri IV, découverte dans les fossés du château de Pau" qu'il écrivit un livre qui stupéfia les lecteurs blasés. Il intitula modestement cet ouvrage : "Les contes et les légendes du pays d'Ath". Dans une prose bien picarde, il avait mis en scène les héros de sa jeunesse : la princesse de Babylone, le marquis de Blicquy, Capotte le colporteur et le clerc de Moulbaix. Nous n'étions pas le seul à tenir ce livre pour l'un des plus accomplis de notre littérature.
   Mais Florimond Bruneau était aussi un artiste d'une rare probité. Il incarnait les vertus terriennes et pouvait rappeler ses titres de fils du meunier de Montroeul-au-Bois, qui devint, tout jeune homme, l'instituteur du village de Ligne.
   Le paysage natal était celui de son œuvre.
   - Ce qui est au passé lui appartient - disait-il -, notre passé à son tour deviendra le passé. Notre signature est à nous; c'est notre identification. Nous n'avons qu'un domaine où nous puissions vivre : c'est celui de notre hérédité; toute rare dégénère dès qu'on la dépayse...
   Les villages de son pays d'Ath revivaient dans le chaud rayonnement de son art avec une vigueur souvent dramatique. A 79 ans, Florimond Bruneau avait le visage de Frans Liszt. Mais son cœur était ingénu comme celui d'un adolescent. Nous l'entendons encore rappeler l'histoire de Félice, le petit clerc qui vendait, dans sa boutique, des caramels enveloppés dans un distique dont il faisait sienne la philosophie :
   "Ni l'or, ni la grandeur ne nous rendent heureux.
   Un vrai-z-amour, voilà ce que je veux."
   Florimond Bruneau, mort, a repris le chemin de ses villages ensorcelés et prend aujourd'hui son repos parmi les héros de sa jeunesse;
Paul CASO
(Article paru dans le journal "Le Soir" en date du 19 Sept. 1956).
                                                                                                                                                                                        
 
 
(Article paru dans le journal "Le Soir" en date du 21 Sept. 1957).
Le souvenir de Florimond Bruneau
   Il y a eu un an, le 16 septembre que s'éteignait, à Schaerbeek, Florimond Bruneau. De nombreuses voix se sont élevées, depuis lors, pour rendre hommage à ce créateur qui se partagea entre la palette et l'écritoire avec une égale ferveur. Hier, le peintre Jean-Jacques Gaillard nous rappelait le rayonnement de l'"ermite" de la rue de la Marne. "Il était parmi nous, disait Michel de Ghelderode et nous avons failli ne pas le voir".
   Bruneau repose aujourd'hui au cimetière de Ligne, là où il fut instituteur. Michel de Ghelderode n'a pas oublié le fils du meunier de Montroeul-au Bois; il nous écrit pour nous parler avec émotion du "peintre des approches nocturnes, des banlieues angoissées et des villages démentiels, peintre encore des vieillards chassés des murs perdus et des maisons mortes, de tout le vieillissement des êtres, des choses et de la terre même...".
   Nous sommes souvent allé voir Florimond Bruneau dans sa vieille maison où tout évoquait le Moyen Age. Ce peintre n'était pas - il est vrai - de notre temps. Sa demeure était remplie de reliques, de sculptures gothiques, de vieux bois ouvragés, de cuivres patinés et de pierres érodées. Il était l'auteur d'un livre qui avait enchanté ses amis: Les contes et les légendes du pays d'Ath.
   Nous nous souvenons de la profonde impression que nous avait faite cet ouvrage: une bouffée d'air frais, une finesse exquise... Assurément. tant de vertu était chose rare dans notre littérature.
   Bruneau n'était point grisé par son talent d'écrivain. Il revenait à sa palette pour nous faire son livre. Mieux encore, il nous conduisait au jardin et nous parlait des plantes sauvages.
   Voyez cette plante moutarde, disait-il, je la garde en souvenir d'un marchand de moutarde qui passait dans mon village en 1900. Il portait une casquette de soie et on l'appelait "Le Sec" . Savez-vous comment il fabriquait sa marchandise? Il mettait dans sa grande marmite des graines de moutardes, une pierre de sucre et de l'eau, puis il écrasait le tout avec un boulet de canon...
   Florimond Bruneau était fier de son vitrail de l'Ile de France, de son calvaire breton à double face et de la tête sculptée d'Henri IV découverte dans les fossés du château de Pau. Cette dernière était grosse comme une noix de coco.
   -Le temps l'a rabotée, soulignait l'artiste, voyez: l'essentiel demeure. Après nous avoir montré ses fardes de dessins et ses grands tableaux fermement charpentés, il nous racontait une nouvelle histoire. - Il y avait autrefois à Leuze, en Hainaut, un petit homme tout guilleret, agile comme un roitelet. On l'appelait Patrie et venait d'on ne sait où. Avec son vieux clairon en bandoulière et son petit chapeau rond.  Il s'en allait par les rues de la ville, en poussant une brouette où brimballaient des peaux de lapins. Saviez-vous ce qu'il avait inventé comme boniment? Ecoutez ce qu'ill disait en patois savoureux: "Voilà la Patrie La trompette va sonner, la trompette du jugement dernier. Ceux qui viendront iront au paradis manger du sucre avec une louche trouée. Ceux qui ne viendront pas iront le "mucher" et " buvront du genève" pendant l'éternité. On peut dire que c'est quelque chose. Voila Patrie Apportez vos loques et vos "ochaux". Ecoutez bien la trompette du "saudart" de Dieu... .
   Assis sous les branches noueuses d'un énorme figuier, Florimond Bruneau nous conduisait par ses sentiers de son enfance dans ce pays où il ne faut ni l'or, ni la grandeur pour être heureux. Il agitait sa belle chevelure blanche et souriait à son vieux coq de clocher roman qui décorait son corridor/
   -Il en a vu, celui-là, des matins... Il retournait alors à ses villages ensorcelés à ses clochers penchés à ses ombres repliées.
   Il a rejoint aujoud'hui le décor de son oeuvre, son village de Ligne où l'attendaient le marquis de Blicquy et le clerc de Moulbaix.
Paul CASO
(Article paru dans le journal "Le Soir" en date du 21 Sept. 1957).
 
 
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Du 17 au 31 Octobre 1989, une exposition consacrée à Florimond Bruneau eu lieu a l'Hôtel Communal de Schaerbeek. Ci-dessous, le catalogue édité à cette occasion.
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
  Je remercie la Maison des Arts de Schaerbeek de m'avoir transmis ce catalogue et de m'avoir donné l'autorisation de le publier sur ce site.     Patrice
   

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 Généalogie :    Florimond Prosper Bruneau,   né le 30 Juillet 1877 à Forest-Lez-Frasnes
                                                                      décédé le 16 Septembre 1956 à Schaerbeek

                                                                                   
Inhumé au cimetière de Ligne

                       
Parents:
                 
  Léopold Louis Joseph Bruneau, né le 30 Mai 1836
                                                                                        décédé en 1921

                      
Flore Charlotte Françoise
Dehauffe, née le 21 Novembre 1953 à Chapelles-à-Wattines
                                                                                                 décédée le 17 Octobre 1940 à Tourpes

                       
Les 2 frères: 
                    Oscar Bruneau
(habitait Ligne et fut Instituteur à Ligne)
                        Florimond replaça son frère Oscar en tant qu'instituteur à Ligne, durant les 5 années où celui-ci fut mobilisé pour la guerre.
                        Epouse d'Oscar:    Marguerite Thémont.
                        Oscar est inhumé juste à coté de son frère Florimond, au cimetière de Ligne.

                       
Léon Bruneau, né en 1890 à Montroeul-au-Bois
                                                       décédé en 1975 à Tourpes
                                                       fut lui aussi instituteur, à Willaupuis.   Inhumé au cimetière de Tourpes.
                                            
                                                                    

 
 
 
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Florimond Bruneau
30 Juillet 1877  -  16 Septembre 1956


Enterré au cimetière de Ligne
 
 
 
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